DESSINS DE MODELE VIVANT

Atelier Arts Plastiques, Galerie des élèves, Sin categoría

Depuis l’apparition des Académies de Beaux-Arts, au XVIIe siècle, les artistes ont souvent employé des modèles dans le cadre de l’enseignement, servant non seulement à maîtriser les techniques de dessin, mais aussi celles de la peinture, de la photographie et de la sculpture.

La nudité, le mouvement ou l’immobilité du modèle permettent une étude de la morphologie, des proportions, des volumes, ombres, lignes et gestuelle du corps humain. Le sujet, ainsi que la variété infinie des poses dans un espace donné font de l’étude du modèle un exercice de base dans toutes les disciplines graphiques et plastiques. Selon l’artiste et théoricien de l’art André Lhote (1885-1962), « pour les maîtres, le modèle pose un problème d’ordre plastique dont il est émouvant de chercher différentes solutions » (Traités du paysage et de la figure. Paris: Grasset, 1986, p. 136).

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Troisième séance de modèle vivant avec M. David Miras. © E. Salel, 2016.

Faisant honneur à cette longue tradition académique, les élèves de l’Atelier Arts Plastiques du LFB ont fait leur première expérience du « modèle vivant » avec M. David Miras. Pendant un mois, ils ont travaillé des poses longues et courtes, travaillant avec un modèle professionnel qui travaille régulièrement dans les principales écoles de Barcelone et dans les ateliers de dessin de la Faculté de Beaux-Arts de l’Universitat de Barcelona. Nous avons essayé à l’occasion plusieurs techniques de dessin, dont le crayon de graphite et le fusain, l’encre, le lavis ainsi que la poudre de noix à l’eau.

ICONO TVVoici les résultats obtenus! (avec d’autres petites surprises réalisées par les élèves de l’Atelier pendant cette année 2015-2016)

Elisabeth Salel & Oriol Vaz-Romero Trueba


NEW OLD MASTERS COLLAGES

Atelier Arts Plastiques, Galerie des élèves, Sin categoría

The New Old Masterism […] restores everything Conceptualism devalued and repudiated. It struggles to repair the serious connection to tradition broken by avant-gardism. At the same time, it does not discard avant-garde esthetics, but integrates it with Old Master esthetics. The New Old Masterism involves a return to the personal craft of object making, and, more crucially, to the human object and human condition, art’s perennial themes. […] What Greenberg contemptuously dismissed as « human interest » once again becomes of serious interest. Sol Le Witt dogmatically declared that « when an artist learns his craft too well he makes slick art, » but for the New Old Masters one can never learn one’s craft too well, and when one does the result is not slick but uncanny. […] The New Old Masters hold the key to the future and beauty. […] « Admiration of the past » is useless, » Marinetti said, but the New Old Masters realized that the past alone is useful –the only hope for art- in the decadent present.

Donald Kuspit (A critical history of 20th century art, 2008)


Le travail exposé ici par les élèves de l’Atelier Arts Plastiques (classes de 4ème et 3ème) a été inspiré par les collages de Henri Matisse. Dans les dernières années de sa vie, cloué dans une chaise roulante, il a continué à créer des images plastiques avec l’aide d’une assistante. Il peignait de grands fonds de couleur à la gouache, il y découpait des formes et il demandait à son assistante de les composer sur le tableau ou le mur de la chambre. Il a donc remplacé les pinceaux par les ciseaux.

Contrairement à Matisse, les fonds peints par les élèves de l’Atelier n’étaient pas homogènes. En revanche on a travaillé les dégradés, les couleurs complémentaires et la matière texturée. Ces fonds de couleur ont servi à reconstruire des tableaux célèbres. Suivant l’idée des « New Old Masters » de Donald Kuspit, nous avons ainsi obtenu de nouvelles interprétations plastiques qui mettent en évidence la richesse de notre tradition artistique, à la frontière entre l’Orient et l’Occident.

Elisabeth Salel & Oriol Vaz-Romero

 

LES FABLES DE LA FONTAINE

Atelier Arts Plastiques, Galerie des élèves, Sin categoría

Jean de la Fontaine consigne ses fameuses Fables en vers entre 1668 et 1693, en trois recueils comprenant douze livres pour un total de 243 histoires allégoriques. L’auteur explique ainsi ses intentions morales : « je me sers d’animaux pour instruire les hommes ». Son inspiration vient notamment de la culture grecque et laine, comme les Fables d’Ésope (« La Cigale et la Fourmi »), véritable « best-seller » depuis le Moyen-Âge, de Phèdre et s’inspire aussi des textes d’Horace, de Tite-Live.

Depuis les créations de François Chauveau (1613-1676), premier illustrateur officiel de La Fontaine, les Fables ont été une source d’inspiration pour de nombreux peintres et illustrateurs, dont Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), Grandville (1803-1847), Gustave Doré (1832-1883), Félix Lorioux (1872-1964) ou Marc Chagall (1887-1985). Même de nos jours, on trouve encore de jeunes artistes qui s’amusent à illustrer ces courts récits chargés de poésie et d’une sagesse centenaire.

Utilisant la technique surréaliste du Frottage, inventée par Max Ernst vers 1925, les élèves de l’Atelier Arts Plastiques du Lycée Français de Barcelone ont illustré, chacun à sa façon, vingt-quatre fables de La Fontaine. Ils ont ensuite crée leur propre livre d’artiste en utilisant des planches en bois (30 x 30 cm.), peintes à la gouache, estampées avec des frises transférées à l’acétone et finalement reliées entre-elles avec des rubans collants. Les illustrations ont été imprimées sur des feuilles cartonnées et assemblées pour former un « livre dépliant ». 

Vous pourrez admirer ci-dessous quelques-unes des planches qui composent cette première édition 2015 des Fables de La Fontaine.